Communication associative : 5 erreurs fréquentes… et comment les éviter

Depuis 2019, Tapa Idée accompagne des associations normandes dans la création de leurs outils de communication : affiches, identités graphiques, plaquettes, ou encore conseils stratégiques.
Au fil des années, de nombreuses structures ont été rencontrées, toutes confrontées à des enjeux similaires : manque de temps, d’outils adaptés, ou simplement d’un cadre clair pour communiquer efficacement.

En octobre 2024 puis en juin 2025, deux ateliers ont été animés aux côtés du service associatif de la Ville de Rouen pour partager les bonnes pratiques et aider les bénévoles à se lancer, même sans bagage en communication.

Vous retrouverez ci-dessous 5 erreurs fréquentes identifiées… et surtout des conseils concrets pour les éviter.

Communication associative : 5 erreurs fréquentes… et comment les éviter

1. Une communication visuelle sans cohérence

Le constat : pas de charte graphique définie, un logo souvent uniquement en JPEG, et à chaque support, une nouvelle mise en page, une nouvelle couleur, une autre police.

Pourquoi c’est un problème ?
Le public ne reconnaît pas vos supports du premier coup d’œil. L’image de l’association devient floue et peu professionnelle, même si le fond est solide.

Ce qu’on recommande :

  • Définir quelques règles simples : une ou deux polices, une palette de couleurs, une version propre du logo en PNG ou vectoriel

  • Centraliser les éléments graphiques dans un mini-kit de communication

  • Utiliser des modèles réutilisables (affiches, posts, flyers)

2. Une cible mal définie

Le constat : beaucoup d’associations veulent “s’adresser à tout le monde”. Résultat : personne ne se sent vraiment concerné.

Pourquoi c’est un problème ?
Un message qui ne s’adresse à personne en particulier est souvent ignoré.

Ce qu’on recommande :

  • Définir les publics prioritaires : familles, jeunes, seniors, bénévoles, partenaires…

  • Adapter les supports et les canaux à chaque cible (ex : Instagram pour les jeunes, affiches dans les commerces pour les habitants, newsletters pour les partenaires)

  • Se poser la question : “À qui je parle, et pourquoi ?”

3. Des messages flous ou vagues

Le constat : des phrases longues, des tournures complexes, des informations noyées dans le texte.

Pourquoi c’est un problème ?
Un lecteur ne passe que quelques secondes sur un visuel ou une publication. Si ce n’est pas clair, il ne lit pas la suite.

Ce qu’on recommande :

  • Aller à l’essentiel : qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi ?

  • Utiliser un ton simple et direct

  • Tester les textes : s’ils ne sont pas compréhensibles en 10 secondes, simplifier

4. Le manque de temps (et d’anticipation)

Le constat : les supports sont souvent créés dans l’urgence, la veille d’un événement ou après la date limite pour diffusion.

Pourquoi c’est un problème ?
Une bonne idée mal communiquée peut passer inaperçue. Le manque de temps limite la qualité, la diffusion… et l’impact.

Ce qu’on recommande :

  • Anticiper avec un petit calendrier de communication, même sur un mois

  • Répartir les tâches si possible (ou déléguer une partie à un prestataire)

  • Préparer à l’avance des modèles ou visuels réutilisables

5. Ne pas réutiliser les contenus existants

Le constat : à chaque action, on repart de zéro… alors qu’il existe déjà des textes, des visuels ou des photos utilisables.

Pourquoi c’est un problème ?
Cela fait perdre du temps inutilement et nuit à l’efficacité.

Ce qu’on recommande :

  • Constituer une banque de contenus : textes, photos, témoignages, visuels Canva

  • Réadapter ce qui a déjà été fait (une affiche devient un post, un article devient une story…)

  • Capitaliser sur les réussites passées

En conclusion
La communication associative n’a pas besoin d’être parfaite, mais elle gagne à être structurée, claire et cohérente.
Quelques outils simples, un peu d’anticipation et les bons réflexes permettent déjà de faire une grande différence.